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Les Vignau de Lescar au XVIIème siècle
Michel
Meste (Sosa 1)
Parmi mes ancêtres présents
à Lescar au XVIIème siècle, figure le patronyme VIGNAU. Après avoir
hésité longtemps à éclaircir les liens entre les différents VIGNAU rencontrés
au cours de nos recherches généalogiques, nous exposons ici le fruit d’un
travail récent sur ce patronyme, obtenu à partir des sources habituelles que
sont les registres de BMS (baptêmes, mariages et sépultures), mais aussi des
actes notariés qui constituent une source importante pour clarifier une
situation passablement compliquée par la présence de « trous » importants
dans les archives pour la période étudiée, à la fois pour les paroisses de
Notre Dame et de Saint Julien.
On pourra trouver sur Geneanet (identifiant mestenerzic) l’ensemble des données généalogiques liées au présent document.
I
– Les VIGNAU dit PITEU
Vers 1613, se marient
(certainement à Lescar, Notre Dame) le couple Pierre VIGNAU et Jeanne PITEU (mes ancêtres, Sosa 2272 et 2273, ce dernier patronyme s’écrivant plutôt PITEAU
dans les premiers actes de baptême de leurs enfants). Ils sont à l’origine de tous
les VIGNAU dit PITEU (et autres PITEU) qui apparaîtront à Lescar
jusqu’au XXème siècle.
Pour compléter un arbre dans
la période en question, une difficulté apparaît avec l’absence totale
d’archives pour Notre Dame entre 1638 et 1649, mais aussi l’absence complète de
mariages et décès pour la période étudié pour cette même paroisse. Nous avons
toutefois pu reconstituer le puzzle en utilisant les liens de parrainage entre
les enfants du couple, comme nous le verrons ci-dessous, et aussi la présence
de quelques actes notariés qui se sont révélés très utiles.
a)
Première génération.
Listons les enfants du
couple que nous avons trouvés dans les BMS, et qui naîtront tous à Lescar Notre
Dame :
- Jeanne (Jeannette) VIGNAU, née le 22
février1614. Nous n’avons pas pu lui trouver de conjoint ni d’enfants.
- Martin VIGNAU dit PITEU, né le17 janvier 1616. A son baptême sont présents ses parrain/marraine Martin VIGNAU et Arnaudine LALANNE. Dans la table des mariages de Lescar, il est mentionné un mariage le 31 septembre 1607 entre Martin VIGNAU et Amandine CASENAVE (de Baliros). Nous n’avons pu trouver l’acte notarié mentionnant ce mariage. Il s’agit certainement du parrain (et très probablement de l’oncle) de Martin VIGNAU dit PITEU, et de sa marraine. Dans le censier de Lescar de 1643, il est mentionné un Mart VIGNAU dit Piteu, qui habite au Vialer, et qui est « propriétaire du moulin de VIGNAU ».
Il s’agit de notre
Martin. On pourra trouver ci-dessous des précisions sur ce moulin de
Vignau. Martin se mariera un peu avant 1640 (peut-être à Lons) avec Jeanne
CAPCARRERE, appelée aussi PENIN (on peut trouver à Lons la naissance le 24.12.1672
d’une Marie Penin, fille de Jean Capcarrere).
-
Marie naît le 8 mars 1621. Il n’a pas été
trouvé de mariage.
-
Jean VIGNAU naît le 13 janvier 1625 (il y a
une ambiguïté sur le nom de sa mère).
-
Pierre VIGNAU, né le 22 avril 1633 (Sosa 1136). Il se mariera vers 1666
avec Bernardine POUBLAN dit ARREBOLLE (Sosa 1137). Ils auront 7 enfants et une nombreuse
descendance. Ils sont la source des VIGNAU dit ARREBOLLE (ou REBOLLE), qui
seront appelés aussi ARREBOLLE.
- Bernard
VIGNAU dit PITEU (Sosa 1280), dont
nous n’avons pas pu retrouver la naissance. Il est appelé PITEU dans un acte du
2 août 1654. Il se mariera vers 1653 avec Catherine St PEE dit PEYROUTET (Sosa
1281), et ils auront une longue descendance (voir la « deuxième
génération »).
Hormis ces naissances, nous avons introduit un enfant
supplémentaire, prénommé N, qui peut être Martin ou Jean (mentionnés plus haut)
ou plus vraisemblablement un enfant né entre 1637 et 1649 (et donc absent des
archives dont nous disposons actuellement). Les liens forts de parrainage entre
la fratrie connue ci-dessus et l’inconnu N balayent tous doutes sur cette
hypothèse.
- N
VIGNAU. Nous ignorons quelle a été son épouse. Il est le père de la
fratrie : Bernard (l’aîné, qui épousera Marie LABADOT), Pierre (qui sera
prêtre) et Jean (qui épousera Gratiane BARRERE). Cette fratrie sera étudiée
ci-dessous dans la partie « deuxième génération ».
b) Deuxième
génération
- Martin
et Jeanne CAPCARRERE dit PENIN auront un enfant : Anna, née le 13 mai 1640 (Lescar SJ).
- Pierre
et Bernardine POUBLAN dit ARREBOLLE auront des enfants, nés à Lescar, paroisse
de Saint Julien. Ce sont : Martin (né en 1667) ; Pierre (né en 1669) ;
Bernard (mon ancêtre, Sosa 568, né
en 1670), qui épousera Suzanne CAMPO (Sosa 569) ; Suzanne (née en 1671),
qui se mariera avec Jean LOUS ; Bernard (né en 1673), qui épousera Jeanne
BRUNET ; Bernadine (née en 1677) ; Martin (né en 1684) ; et
enfin le petit dernier, Jean (né en 1687).
- Les
enfants de Bernard et Catherine St PEE (ou SEMPE) dit PEYROUTET, tous nés à
Lescar ND), seront : Jeanne VIGNAU (née en 1655), qui épousera vers 1685
Dominique FARGOA ; Jeanne St PEE (née en 1661), qui épousera Arnaud
GUILLUCQ ; Jean (Sosa 640), né
en 1664, qui épousera Jeanne SIOT ; Paul St PEE, né en 1667 ; Marie
St PEE, née en1670, qui épousera Jean MAURY dit POUDGET ; Bernadine, née
en 1673 ; et enfin Marie, qui épousera Bernard LARROUY dit LACEBENAU.
- Les
trois enfants de N : Bernard, qui sera l’aîné et l’héritier de la maison
(il épousera Marie LABADOT, auront 7 enfants et une nombreuse
descendance) ; Pierre, qui sera prêtre ; et enfin Jean, qui aura avec
sa femme Gratianne BARRERE six enfants.
Les actes notariés mentionnant cette fratrie sont
importants pour reconstruire l’arbre des VIGNAU. Il s’agit en particulier d’une
transaction le 2 février 1688 (Me Guillaré, lescar), ainsi que du contrat de
mariage du 16 mars 1692 (Me Guillaré) entre Jacob GUICHARNAUD dit BELLOCQ et
Bernadine VIGNAU dit PITEU, fille de Bernard et Marie LABADOT.
II –
Les autres VIGNAU
Au cours du XVIIème siècle, on rencontre
d’autres VIGNAU. Signalons en particulier :
a) Menjou
de VIGNAU, qui, épousera vers 1623 Navarrine PINTAT. Ce couple aura deux
enfants : Marie (née en 1625) et Bernard (né en 1626). La rareté des
archives en ce début de siècle n’a pas permis d’établir des liens avec les
autres VIGNAU de cette époque.
Il est fort probable que le
mariage de Navarrine soit un deuxième mariage. On note en effet un mariage
d’une Navarrine PINTAT avec Pierre LAFITE, qui a donné un enfant : Pierre
(né en 1622). Les parrain/marraine sont Pierre VIGNAU et Jeanne VIGNAU.
b) Michel
(Michael) de VIGNAU et sa femme Marie de LAMERET ( ?), qui auront le 13
mai 1640 (Lescar SJ) une fille Jeanne. C’est le seul enfant de Michel que nous
ayons pu trouver.
c) Sur
le répertoire des mariages de Lescar ND, on mentionne en 1656 un couple :
Isaac VIGNAU (de Siros) et Madeleine BONEVIGNE (de Monein).
d) Jean
VIGNAU et Suzanne ROLLAND auront des enfants en 1673 et 1675 (Lescar ND). Nous
n’avons pu établir de lien avec les autres VIGNAU. Viendraient-ils de
Lons ?
e) Un
contrat de mariage du 14 mars 1688 (Me Guillaré) lie un Pierre de VIGNAU (de
Lons) et Suzanne BOURDEU (de Lescar). Sont mentionnés deux cousins de
Suzanne : Bernard et Pèes (Pierre) VIGNAU. Signalons que l’on trouve aux XVIIème
et XVIIIème siècles pas mal de VIGNAU à Lons.
f) On
trouve aussi quelques présences féminines : Jeanne VIGNAU, mariée à
Bernard PRAULET, dont elle a eu Cathaline le 20 septembre 1616 (Lescar
ND ; Suzanne VIGNAU, marié à Jean MOUNOU (couple mentionné en 1625) ;
Anne VIGNAU, qui aura en 1634 un enfant avec Jérémie TOURNER (Lescar ND
etc…
IV- Le moulin de Vignau
Extrayons-en quelques informations succinctes
Les sept moulins en question sont situés sur un canal parallèle
au gave de Pau, prenant son eau (à l’est) dans le gave au sud de Lons (à
Monhauba), et se terminant à la hauteur de Denguin à l’ouest. Ce canal
appartenait aux propriétaires des sept moulins.
Le moulin de VIGNAU est le deuxième en partant de Lons.
On donne ci-dessous le plan de situation, donné par l’auteur de l’article.
Sur le plan historique, on lit dans ce travail :
« dans le recensement de 1385,
ordonné par Gaston-Fébus, on trouve la première mention du propriétaire du
moulin : maeste P. de VIGNAU, capera de Santa Confesse ». Continuons :
« … depuis 1385, le moulin de VIGNAU
fonstionnait grâce aux eaux du ruisseau de Lescourre ». Ce moulin sera
mentionné ensuite dans plusieurs documents à partir de la fin du 16ème
siècle.
Il y avait donc en 1385 un
curé de Sainte Confesse, l’une des 7 anciennes églises de Lescar (située à
l’ouest de la cité, qui fut détruite au début du XVIIème siècle), qui
s’appelait P. de VIGNAU et était propriétaire du moulin. Serait-ce un lointain
parent de notre Pierre VIGNAU dit PITEU ?
En 1764, c’est la famille CAMBUSTON qui est propriétaire
du moulin de VIGNAU.
Pour finir, signalons qu’une chanson lui a été consacrée,
créée en 2010 par Loulou Mandère, de Siros, que l’on pourra trouver à partir de l'article de Jean Hounieu mentionné ci-dessus, à cette
adresse,
Gaston Fébus, dans toute sa majesté